Retour accueilMascara Algérie de ma jeunesse

 

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Tous mes oncles étaient déjà là, Jeannou, Albert, Manou, Pascal même François qui venait à pieds : il n'habitait pas bien loin du Trésor Public, environ 5 minutes sans se presser, il était juste à côté de la clinique de Monsieur CHASSAING.

Le camion chargé, il fallait récupérer au dernier moment pour plus de tranquillité : la tante Antoinette, Paul et Claude mes cousins, d'un rapide bonjour et un premier affrontement, pour la place à côté du chauffeur ; voilà enfin le moteur PERKIS qui chauffe ; botcha à droite et une à gauche ; et chacun retourne dans son coin pour s'échauffer. Voilà le convoi qui s'ébranle enfin, la porte à glissière entrouverte et calée par le système breveté Pascal RUIZ, une targette en haut et une en bas avec des orifices dans la glissière tous les 10 centimètres, ce qui permettait une ouverture obstruée par un garde-fou récupéré sur un quelconque chantier ; grâce à ce système les trois « slouguis » mes cousins et moi, contemplions le paysage. Ce matin-là, ce ne fut pas le cas : la tata Antonia, elle avait un problème de par en bas sûrement, comme chaque mois : « Allez, allez, les strougas, fermez-moi cette portière, je me gèle. » Et DEDEE de répliquer : « Il y a le débarquement aux portes de Bab Ali, ma parole.» Nous autres, on ne comprenait pas cette plaisanterie : rien qu'on râlait. Les deux frères, la lèvre supérieure obstruant la moitié des trous de narines, le front, les yeux plissés jusqu 'au bas des joues, dans l'attente du « heuyeu ! heuyeu ! heuyeu » sans larme, ce qui faisait beaucoup rire DEDE et la petite YAYA. Cela bien vite réglait par la voix du centaure qui nous replaçait tous :

Perrette SANCHEZ, le boulanger de Tizi « A basta, mauvaise troupe ! »

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